Le Crépuscule du soir
   

 

Voici le soir charmant, ami du criminel; 
Il vient comme un complice, à pas de loup; le ciel 
Se ferme lentement comme une grande alcôve, 
Et l'homme impatient se change en bête fauve.

O soir, aimable soir, désiré par celui 
Dont les bras, sans mentir, peuvent dire : Aujourd'hui 
Nous avons travaillé! - C'est le soir qui soulage 
Les esprits que dévore une douleur sauvage, 
Le savant obstiné dont le front s'alourdit, 
Et l'ouvrier courbé qui regagne son lit.

Cependant des démons malsains dans l'atmosphère 
S'éveillent lourdement, comme des gens d'affaire, 
Et cognent en volant les volets et l'auvent. 
A travers les lueurs que tourmente le vent 
La Prostitution s'allume dans les rues; 
Comme une fourmilière elle ouvre ses issues;

Partout elle se fraye un occulte chemin, 
Ainsi que l'ennemi qui tente un coup de main; 
Elle remue au sein de la cité de fange 
Comme un ver qui dérobe à l'Homme ce qu'il mange. 
On entend ça et là les cuisines siffler, 
Les théâtres glapir, les orchestres ronfler; 
Les tables d'hôte, dont le jeu fait les délices, 
S'emplissent de catins et d'escrocs, leurs complices, 
Et les voleurs, qui n'ont ni trêve ni merci, 
Vont bientôt commencer leur travail, eux aussi, 
Et forcer doucement les portes et les caisses 
Pour vivre quelques jours et vêtir leurs maîtresses.

Recueille-toi, mon âme, en ce grave moment, 
Et ferme ton oreille à ce rugissement. 
C'est l'heure où les douleurs des malades s'aigrissent! 
La sombre Nuit les prend à la gorge; ils finissent 
Leur destinée et vont vers le gouffre commun; 
L'hôpital se remplit de leurs soupirs. - Plus d'un 
Ne viendra plus chercher la soupe parfumée, 
Au coin du feu, le soir, auprès d'une âme aimée.

Encore la plupart n'ont-ils jamais connu 
La douceur du foyer et n'ont jamais vécu!

Baudelaire _________  ----------------     Crépuscule du soir

 

 

 Voici le soir charmant , ami du criminel ;personnification, paradoxe : ce qui est ami du criminel n’est normalement pas charmant : c’ets le principe des fleurs du mal, qui donne des qualités à ce qui n’en a pas normalement.le présentatif permet une dramatisation : première apparition du soir,

Il vient comme un complice à pas de loup ; le ciel  qui se poursuit avec une animalisation : son apparition est imperceptible, contre- rejet externe, permet une opposition entre ce qui est bas et qui rase le sol, et ce qui est haut : « le ciel », baud. donne l’espoir d’une montée vers le haut ( cf « paysage », comme les astrologues, ou « élévation » : la montée vers le haut : cf « albatros »)

Se ferme lentement comme une grande alcôvemais juste après : l’horizon se ferme, on pense davantage au spleen, avec son ciel bas et lourd, mais ici, alcôve, le lit, dimension légèrement plus sensuelle, léger oxymore entre alcôve et grane , puis que l’alcôve est censée être un petit réduit, qui coupe d’une autre pièce, ou une chambre privée : tout Paris devient un bordel !

Et l’homme impatient se change en bête fauve. autre animalisation : l’homme impatient : dimension aussi morale de la poésie de baudelaire : l’homme descend vers son vice parce qu’il lui manquerait comme des vertus cardinales( prudence, tempérance, ect.)poétique de la ptransformation : le ciel deveint un réduit, l’homme une bête : c’est le sens aussi du titre, « crépuscule » : le soir est décrit dans cet aspect de transition : de progressive transformtaion : on pense aussi à un changeent de décor au théâtre «  verwandlung » : qui en allemand signifie autant transformation, métamorphos eet changement de décor.Aspect inchoatif et progressif : la transformation ne s’st pas encore faite, effet un peu «  vampirique » : dimension du roman noir, de l’aspect gothique-romantique. L’homme : dimension générique : tous les hommes : mélange de description précise

Champ lexical du crime : loup, complice, se ferme, criminel, douleur sauvage

              

O soir, aimable soir, désiré par celui changement de tonalité, plus de menace , mais au contraire, énonciation d’une fraternité, noter la ifférence entre aimbale et charmant ( carmen, enchantement, tromperie, alors que aimable : celui qui est réellement digne d’être aimé)

Dont les bras sans mentir peuvent dire : Aujourd’hui retour de la dimension morale : du travail, de la bonne fatigue ( cf Hygiène, Baudelaire rêve du travail qui accomplit l’homme et lui enlève sa culpabilité, le corps qui ne ment pas ,les bras parlent, le sbras : symbolisme du bras ; celuiqui port ela société, qui produit, qui soutient, qui est utile : ( cf : ce bras qui tant de fois a sauvé son empire,) qui mérite une récompense. Le bras implique aussi du coup une collectivité : « nous » : et le travail implique alors tout de suite une récompense : le repos : ce n’est que le travail qui peut donner ce repos de la conscience et cette fatigue du corps.

Nous avons travaillé ! – c’est le soir qui soulage disc direct/ pst vérité générale/ exclamation : l prise de parole permet une affirmation./ allitération «  soir » «  sou » : une incantation ou la recherche d’une formule qui se tient : cf ensuite.

Les esprits que dévore une douleur sauvageenjambement, allitération «  d », et « d » : on ne sait pas la cause de cette douleur, inflexion vers la tonalité dysphorique : «  soulage «  est le contraire de « sauvage » malgré la rime : et réduplication, insistance de sens entre «  sauvage » , « douleur » et «  dévore »

 

double postulation du poème :

Euphorique

dysphorique

Avons travaillé

Criminel

Soulage

sauvage

Aimable

douleur

Douceur du foyer

dévore

Aimer

Prostitution

 

 

 

 

 

 

Avec deux types de personnages : les criminels et les travailleurs

 

Le savant obstiné dont le front s’alourditsuccession de petits tableaux ( cf Rembrandt)

Et l’ouvrier courbé qui regagne son lit. Parallélisme de la courbure vers le bas : faiblesse des forts qui sont épuisés par leur travail

Cependant les démons malsains dans l’atmosphère  deux actions concommittantes, toujours dans l’aspect progressif, plus métaphore plus tavaillée pour les criminels que pour les tavaillerus, dont l’honnêteté et la transparence semble les éloigner de la modification métaphorique.

S’éveillent lourdement comme des gens d’affaire, contraste

Et cognent en volant les volets et l’auventEffet d’intimidation sonore

A travers les lueurs que tourmente le vent effet de clair obscur, de mise ne mouvement, de malédiction : les lumières de la nuit tremblent

La prostitution s’allume dans les rues ; l’être humain, soumis au vice, est programmable comme une enseigne, ou inflammable comme une allumette, le début de la malédiction.

Comme une fourmillière elle ouvre ses issues ; spatialisation du vice et personnification, voire animalisation

Partout elle se fraye un occulte cheminon peut penser aux cercles d’enfer de Dante, occulte, connotation magique

Ainsi que l’ennemi qui tient un coup de main ; sur le mode de la préparation

Elle remue au sein de la cité de fange  connotation clairement biblique

Comme un vers qui dérobe à l’homme ce qu’il mange. L’air malsain, qui enlève les forces vives des hommes honnêtes

On entend çà et là les cuisines siffler, accumulation, peinture du paris nocturne, cf nerval

Les théâtres glapir, les orchestres ronfler ; sens de l’ouïe

Les tables d’hôte, dont le jeu fait les délices, cf le vers et la pomme : toute une société d eparasites, qui profite de la naiveté des travailleurs

S’emplissent de catins et d’escrocs, leurs complices, répétition du terme complice, c’est le personnel du soir, théâtralisation, et aussi

Et les voleurs, qui n’ont ni trêve ni merci, aspect médiéval, insistance.

Vont bientôt commencer leur travail, eux aussi,  parallélismes, ce n‘est pas un travail, on est au bord de toute cette action

Et forcer doucement les portes et les caisses contraset fermer/ ouvrir

Pour vivre quelques jours et vêtir leurs maîtresses.  Précaire, aspect théâtral encore

 

Recueille-toi mon âme en ce grave moment  dimension morale et religieuse, rupture de ton. Peut-être qu’il a été tenté par cette vie, rétrospectivement, tout cela peut être vu comme une argumentation pou rne pas y aller, car il est plus proche de la débauche, souvent, du paradis artificiel que

Et ferme ton oreille à ce rugissement. Veut se préserver de la tentation

C’est l’heure où les douleurs des malades s’aigrissent !

La sombre nuit les prend à la gorge ; ils finissent autre image agressive, encore liée à l’animalité et à l’angoisse

Leur destinée et vont vers le gouffre commun  rôle du rejet

L’hôpital se remplit de leurs soupirs.- plus d’un  la douleur est traduite aussi par cette désarticulation

Ne viendra plus chercher la soupe parfumée, rôle de la nourriture pour ce s interprétations.

Au coin du feu, le soir, auprès d’une âme aimée. Cf le balcon, comme description de l’idéal

Encore la plupart n’ont-ils jamais connu

La douceur du foyer et n’ont jamais vécu !  nouvelle définition de ce que signifie la vie 

 

 

- comment décrire la viela nuit ?

- points communs ( contenu) avec nerval, différence ( tonalité + dimension morale quin’ets pas présente chez nerval)

- la description d’un enfer

- comme dans paysage : deux univers s’affrontent

 

·       Aspect théâtral :

 Un lever de rideau

Les changements de décor

Le thème de l’artifice, de la tromperie , du costume

Les rôles imposés : la catin, l’escroc, le voleur, l’ouvrier

 

·       Un poème fondé sur le dédoublement de l’univers :

 

A.     le monde du travail, de la douleur et de l’honnêteté

B.     le monde de la nuit

C.     ambiguïté : ceux qui ont des amis et qui s’amusent sont ceux qui appartiennent au monde de la nuit, alors que le travailleurs souffrent ou ont des douleurs à l’hôpital sans amis.

D.     Conc : des deux côtés : « douleur sauvage », ou «  douleurs » qui «  s’aigrissent » : c’est la condition humaine qui est décrite ici dans son aspect le plus pittoresque voire hallucinatoire, lié inextricablement à la ville.

 

·       Dimension morale du poème :

- champ lexical de la faute : gouffre commun, cité de fange,

 

·       Des humains en mouvement

A.     en interaction avec la ville, leur environnement, les rues

B.     qui sont soumis à la finitude

C.     qui sot transformés par le travail de la métaphore.

 

Ou bien : un univers maléfique.

 

 

Séquence  n°3 : la ville en poésie

Texte N°3 : Baudelaire, « Crépuscule du soir »

Plan de commentaire composé

 

Eléments pour l’introduction :

( rappel de méthode : tout d’abord, présentation du poète et de son recueil) Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes publié par Charles Baudelaire en 1857.Le recueil aurait dû s'appeler « Les Limbes » ; Il y intègre la quasi totalité de sa production poétique depuis 1840. En 1857, au moment de la parution de l’ouvrage,  un procès pour délit d'outrage à la morale publique est intenté contre lui, il est alors contraint de supprimer six pièces. Les «  fleurs du Mal » ( les belles choses qui grandissent sur un terreau mauvais) signifient que Baudelaire a voulu, à partir d’une matière sombre, angoissante ou répugnante, par exemple le spectacle du vice ou de la pauvreté, comme un alchimiste, à partir de cette « boue » « faire de l’or », c’est-à-dire créer une véritable poésie. Ainsi, son œuvre est construite sur un cheminement moral, spirituel et physique, or, le recueil apparaît comme le compte rendu d'une angoissante expérience de la vie. En proie au spleen, cette angoisse si voisine du "mal du siècle" dont souffrirent les premiers romantiques, Baudelaire cherche une issue. Il divise son recueil en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort.

(puis situation de l’extrait dans l’œuvre) Ce poème appartient à la section « Les tableaux parisiens », consacrée à la description de la ville de Paris, qui contient des descriptions à la fois réalistes et visionnaires de vieillards, de mendiants, de joueurs, d’escrocs et de prostituées. Il s’inscrit dans une série de poèmes provocateurs et sans compromission qui présentent cependant une vision très moderne de la ville et de ses habitants. Dans ce poème « Crépuscule du soir », il s’agit d’une description alternée entre le monde des criminels qui s’éveille à la tombée de la nuit et celui des travailleurs vertueux dont le sommeil douloureux

 est un avant-goût de la mort.

 

[LECTURE]

 

enfin, annonce de la problématique …

 Nous pourrions adopter la problématique suivante : Comment Baudelaire tire-t-il parti de la dualité des deux univers dépeints dans ce poème ? Comment met-il en scène ce sentiment ambigu d’attraction et de répulsion à l’égard du Paris nocturne qu’il évoque ?

…et du plan) :

Tout d’abord, nous étudierons séparément les procédés utilisés pour décrire ces deux univers ;Puis, nous verrons comment ce poème est fortement théâtralisé. Enfin, nous analyserons en quoi ce double univers induit une attitude ambiguë de la part du poète.

 

I Un univers intimidant, celui des criminels :

 

A/ Bruits, lumières, mouvements violents

  • le contre-rejet externe : effet de suspense, rendu également possible par ce qui relève de l’aspect progressif( s’éveillent..) + champ lexical de ce qui commence et qui s’ouvre : « allume (…) remue(…), fraye (…)ouvre (…)forcer (…)»
  • des effets de lumière ( cognent en volant les volets et l’auvent)/ ( allume : la lumière se fait artificielle)
  • effets de sons : champs lexicaux du bruit : « glapir », « ronfler » « rugissement » «  cognent les volets » => verbes de mouvement dont le sens va vers de plus en plus de vie, d’activité 
  • contrastes ( lourdement ( pesanteur), démons dans l’atmosphère ( apesanteur))

 

B/des êtres en métamorphose :

 

·      accumulation de métaphores animales ( «  à pas de loup », «  bête fauve » « dévore » «  ver qui dérobe à l’homme ce qu’il mange», «  fourmillière » et de personnifications «

·      emploi du présent progressif

 

C/ une dépréciation morale :

 

·      cf utilisation du vocabulaire biblique « Cité de fange » ( ville du péché)+

·      « gouffre commun »dimension moraliste dupoète qui sait que tous les homme sont voués à la mort( tradition des « vanités »)

·      la prostitution, élevée au rang d’allégorie, à cause de la majuscule, est accusée de parasitisme, puisqu’elle est comparée à un «  vers qui dérobe à l’homme ce qu’il mange »

·      +accusation de gaspillage pour les voleurs, qui volent pour «  vivre quelques jours et vêtir leur maîtresse. »

·      Champ lexical du secret, de l’inavouable mais qui transparaît quand même : » occulte chemin »,

 

 

 

II. l’univers des travailleurs

 

Ils sont séparés du reste par une ligne sautée, puis par un mot de liaison contrastif : « cependant »

 

A/ le vocabulaire de la douleur

  • répétition de la douleur corporelle «  sauvage » «  dévore » la violence est aussi présente mais elle est tournée contre eux. La douleur s’aggrave avec l’expression métaphorique : « la sombre nuit les prend à la gorge » : angoisse progressive qui rappelle certains poèmes du Spleen.
  • « obstiné » et « courbé » sont dérivés de verbes d’action, mais ici, ils sont en figés dans le passé par leu forme participe
  • présence de la pesanteur ( l’orientation des fronts et des dos, courbés, alourdis)
  • On pense à un extrait du poème « Les phares », dans lequel il est question de cette ambiance assez sombre, inspirée du peintre flamand Rembrandt :

 

« Rembrandt, triste hôpital tout rempli de murmures,
Et d'un grand crucifix décoré seulement,
Où la prière en pleurs s'exhale des ordures,
Et d'un rayon d'hiver traversé brusquement; »

 

 

B/ l’inversion de la signification de la nuit

  • Eux ont une temporalité différente dans la mesure où il ne vivent pas en fonction de l’instant, comme les autres ( qui vivent au jour le jour), mais sont soit à la fin de leur vie, comme pour une agonie, et aussi ne font que regretter le temps passé ( cf l’expression » ne plus »))
  • la nuit n’est pas synonyme d’éveil pour eux mais d’avancée vers la mort

la fin du jour = la fin de la nuit

 

C/ une autre signification du bonheur

  • l’atmosphère est plus recueillie, moraliste : ceux qui sont réellement utiles au pays
  • leur bonheur est aussi plus étriqué comme le montre l’idéal de vie tendre au coin du feu.

 

 

 

II. Un poème fortement dramatisé, théâtral :

 

A/personnages et décors

 - l’entrée progressive en scène des personnages, de rôles ( la catin, l’escroc, le voleur) : le personnages sont vêtus, comme les maîtresses des voleurs qu’il faut « vêtir », c aussi pour l’aspect artificiel un autre poème de la même section : « le jeu »

- les jeux sur les éclairages et la montée progressive de la lumière artificielle ( « s’allume », cognent, )

 

B/ revirements et coups de théâtre

- puis après la pause, quand il revient à la description des intérieurs : on observe un changement brusque de ton : après avoir invoqué le soir «  ô soir, aimable soir, … » il s’adresse à son âme «  recueille-toi mon âme en ce grave moment »

 

C/ un poème à déclamer ?

- la présence d’une théâtralisation forte, à cause des présentatifs ( voici ), des apostrophes, des interjections ( ô)

- présence alors d’une éloquence morale (points d’exclamations à la fin) : ce poème pourrait être déclamé !

 

 

 

III. Une manière dédoublée

 

La présence de ces deux univers concurrents induit un dédoublement dans les intentions de parole du poète, ainsi que dans sa manière de décrire la ville et ses habitants.

 

A/ une attitude ambiguë du poète à l’égard de ces mondes : fascination/répulsion pour le monde des criminels ; compassion et description sans compromission pour les travailleurs. : le poète entre la tentation et le recueillement. Mais n’est –il pas aussi ce criminel, ami du soir, qui s’adonne au vin et qui va lui aussi à la tombée de l nuit, se promener dans la ville pour y dépeindre ses tableaux parisiens ?

 

B/ deux registres opposés: registre fantastique et registre pathétique, atmosphère gothique ou réaliste, façon de peindre figurative ( les malades dans l’hôpital) ou plus abstraite, impressionniste ( les lueurs de la ville), suggérée.

 

C/ deux types de discours différents : moraliste ou intimidant, descriptif ou argumentatif.

 

 

Conclusion :

=> Insister sur la duplicité du poème, qui oscille entre attraction et répulsion, univers moral et monde immoral

=> Ouvrir sur un autre poème des Fleurs du Mal, par exemple le « Le Balcon », les thèmes de la beauté du soir, et de la chaleur du foyer sont réunis, dans une atmosphère plus idyllique et sentimentale :

Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
Que ton sein m'était doux! que ton coeur m'était bon!
Nous avons dit souvent d'impérissables choses
Les soirs illumines par l'ardeur du charbon.[1]

 



[1] Pour les fleurs du Mal en ligne, consulter : http://hypo.ge.ch/athena/baudelaire/baud_fm.html#XCV