https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Bac2021/67/9/NDS_Epreuve_anticipee_francais_2020_1103679.pdf
L’épreuve anticipée de français en bref
L'épreuve anticipée de français en première est
double : elle consiste en un écrit de 4 heures et un oral (coefficient 10 en tout).
À l'écrit, les élèves auront 4 heures pour traiter au choix un
commentaire de texte ou une contraction de texte, plus un essai.
Pour le commentaire de texte, il est ouvert à tous à partir du moment où
les candidats développent une pensée structurée. Mais il faudra bien connaître l’histoire littéraire car le texte du commentaire n’aura pas été étudié dans l’année. Tous les objets d’étude seront
possibles, sauf Littérature d’idées qui est réservée à la contraction de texte et à l’essai.
Pour la contraction de texte, vous aurez un texte de mille mots, issu du
XXe ou XXIe siècle, qu’il faudra résumer en 250 mots, soit le quart. Il faudra respecter l’énonciation, la thèse et la composition du texte originel.
Pour l’essai, il faudra répondre à une question de type :
"L'imagination permet-elle de passer un message ?" avec introduction, développement en deux axes et conclusion. Pour répondre, vous devrez faire appel à vos connaissances de
l’œuvre.
Attention : pour la contraction de texte et l’essai, trois sujets seront
donnés car trois œuvres sont proposées par le ministère pour l’objet d’étude, mais vous ne devrez faire qu’un sujet pour la contraction et qu’un sujet pour
l’essai !
À l'oral, les candidats ont 30 minutes pour préparer leur
intervention de 20 minutes. Pendant les douze premières minutes, l'examinateur choisira un texte étudié pendant l'année. Le candidat commencera par la lecture, notée sur 2 points. Il
devra ensuite en faire une explication linéaire, sur 8 points. Après, l’élève devra répondre à une question de grammaire, sur 2 points, en lien avec le texte analysé. Pour les huit
minutes restantes, le candidat choisira un texte étudié dans l’année, il devra l’expliquer à l’examinateur, défendre son choix et répondre aux questions sur l’œuvre choisie
Ecrit : l'essai : https://cache.media.eduscol.education.fr/file/FRANCAIS/08/7/RA19_Lycee_GT_2-1_FRA_essai-presentation_(2)_1162087.pdf
extrait de site magister .com
Exclusivement réservé aux séries technologiques, l'essai est une forme condensée de la dissertation. Au baccalauréat, il est précédé d'une contraction de texte et noté comme elle sur 10 :
« Le sujet de l'essai porte sur le thème ou la question que le texte partage avec l'œuvre et le parcours
étudiés durant l'année dans le cadre de l'objet d'étude La littérature d'idées du XVIe au XVIIIe siècle. Pour développer son argumentation, le candidat s'appuie
sur sa connaissance de l'œuvre et des textes étudiés pendant l'année ; il peut en outre faire appel à ses lectures et à sa culture personnelles.» Les indications de méthode fournies par le ministère proposent un plan analytique en deux parties pour étayer ou réfuter la thèse proposée. Le plan dialectique nous paraît de loin préférable, non celui de la dissertation en trois parties, trop lourd ici, mais sa version concessive en deux parties. L'essai est ainsi entrepris d'un seul et même élan, tout entier tendu vers l'affirmation de votre jugement. Pour cela, nous vous proposons de concéder les aspects acceptables de la thèse adverse dans une première partie, puis d'affirmer dans la seconde votre position. |
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Nous vous proposons l'exemple intégralement rédigé d'un essai. Vous pourrez en observer le cheminement en répondant aux directives qui vous sont données dans les marges.
« Rien n'est aussi dangereux que la certitude d'avoir raison », affirme François Jacob dans Le jeu des possibles. Vous direz ce que vous pensez de ce jugement dans une discussion argumentée. |
Nous avons choisi de nous faire un peu l'avocat du diable en soutenant la nécessité de la certitude. Vous pourrez vous entraîner en choisissant cette fois de partager l'avis de François Jacob.
Introduction :
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Les époques en proie à de graves crises morales voient renaître, sous l'inquiétude et l'absence de repères, nombre de manifestations d'un besoin parfois très vif de se raccrocher à des certitudes. François Jacob, dans Le jeu des possibles, s'en prend violemment à "la vérité considérée comme un absolu", c'est-à-dire à la certitude d'avoir raison. Comment justifier ses propos ? Malgré les conséquences souvent néfastes que la certitude ne manque de provoquer lorsqu'elle tourne au fanatisme, ne présente-t-elle pas quelques aspects positifs ?
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Il est vrai que l'être enfermé dans ses certitudes est souvent inapte à la communication. Un homme
politique, par exemple, a tout intérêt à savoir écouter les objections qu'on peut opposer à son programme, quelque conviction qu'il manifeste. Il ne sera même véritablement
convaincant qu'à ce prix, non seulement parce qu'il paraîtra plus tolérant, mais aussi parce qu'il pourra profiter au passage de ce que ces critiques lui apporteront pour
fortifier sa pensée.
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D'abord la certitude est une condition essentielle de la découverte et de l'action. Sans elle, les
grands découvreurs, les inventeurs de toutes sortes ne seraient jamais arrivés à leurs fins. Pensons, par exemple, à l'obstination sans failles dont un Galilée a dû faire
preuve alors qu'on le sommait d'abandonner ses recherches. Le fameux "Et pourtant, elle tourne" n'est rien d'autre qu'une manifestation de cet entêtement. Contre l'avis du
plus grand nombre, Colomb, lui aussi, a su s'entêter dans l'idée jugée folle d'aller chercher les Indes par l'Ouest. "Voyez comme cette folie a pris corps et duré", note André
Breton.
* Ainsi, s'il s'agit de ne pas tomber dans l'excès condamnable de l'intolérance, il importe de combler harmonieusement son aspiration légitime à comprendre le monde et à l'ordonner à sa guise. Le scepticisme absolu ne fournit rien qui puisse y aider. La conviction est au contraire une affirmation individuelle qui favorise une vie pleine et responsable. La thèse de François Jacob peut même conduire à une certaine prudence tout à fait dommageable à l'indépendance. Si la désobéissance est en effet une vertu, alors être sûr de soi contre tous les autres est un signe éclatant de liberté. |
Cette fiche présente la méthodologie pour réussir son explication de texte linéaire et son commentaire de texte linéaire pour le Bac L. Elle commence par une définition qui présente cet exercice. Ensuite, vous verrez les explications nécessaires pour rédiger une introduction structurée et réussite avant de travailler sur le développement du commentaire. Enfin, on vous explique comment ne pas bâcler la conclusion et réussir la fin de son explication de texte linéaire.
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/FRANCAIS/42/2/RA19_Lycee_GT_1re_FRA_negation_explication_texte_1190422.pdf