Il y a deux types de correction pour les textes à comparer en répondant a une question : (attention aux hors sujet!), une méthode synthétique, qui répond à la question en deux temps, par l'emploi de deux axes qui répodnent à la problématique, une méthode analytique qui répond à la question en examinant les textes l'un après l'autre.
remarque: la méthode synthétique est préférable car on valorisera les élèves capables de comparer les textes mais les items de comparaison doivent être choisis en fonction de la question, on ne doit pas comparer tout et n'importe quoi dans les textes du corpus.
méthode synthétique:
Correction de la question de corpus, 2:
Les trois textes soumis à notre étude sont des extraits de La chartreuse de Parme de Stendhal, des Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, et de Bel ami de Guy de Maupassant. Ces trois extraits de romans du XIXe siècle relatent de manière différente des scènes de combat singulier. Ce sera une occasion pour nous d'analyser les traits de caractère qui ressortent des personnages principaux qui vivent l'événement.
Tout d'abord nous verrons comment ces personnages, au cours de cet épisode de combat, mettent en jeu l'image qu'ils veulent donner d'eux mêmes. Puis nous verrons en quoi leur attitude face au danger est différente pour chacun d'eux.
Les trois personnages, Fabrice Del Dongo, D'Artagnan, et Georges Duroy, montrent à l'occasion du combat un certain orgueil. Pour Fabrice, c'est le fait qu'il craigne d'être défiguré et demande à la fin un miroir qui montre cela." Avez-vous un miroir?" cria-t-il `a Marietta." Pour D'artagnan, il fait un préambule comique visant à s'illustrer par son aisance et son esprit," Je vous demande aprdon dnas le cas o`u je ne pourrais payer ma dette à vous trois" qui montre qu'il veut se mettre en valeur, montrer son sens de l'honneur notamment, non toutefois aux dépens de ses adversaires, puisqu'il se permet généreusement de les flatter. Enfin, Duroy à la fin du combat fait preuve de vanité car il tient bien à montrer que "ça le (lui) a rien fait, absolument rien" ( l. 36) On notera aussi que les conditions sociales des personnages, prêtre, chevalier et journaliste, les force à prendre soin de leur réputation.
Pourtant, leur attitude face au danger, c'est à dire leur courage, est sensiblement différente: D'Artagnan est celui qui semble avoir le moins peur, puisqu'il accepte un duel alors que c'est interdit, le Royaume est alors un ennemi en plus des trois mousquetaires. Malgré cela, il semble détendu puisqu'il se paye le luxe de plaisanter, et même fair-play puisqu'il rend hommage avec élégance à ses adversaires, qu'il décrit comme de "braves gentilhommes"( l. 22 et 28). Georges Duroy quant à lui n'est pas du tout détendu, il ne parle pas avant et reste concentré sur son action, on met du temps à lui enlever " son arme qu'il tenait toujrous serrée dans sa main", (l.28) sa joie extrême à la fin montre qu''il a eu réellement peur., et qu'il n'hésite pas a se croire brave: " il se sentait brave tout à coup à provoquer n'importe qui" : le narrateur a une vision dépréciative du personnage. Fabrice est entre les deux : certes il semble en premier lieu avoir eu peur puisqu'il prend la fuite "en courant de toutes ses forces"(l.11), mais ensuite, il se retourne et s'affronte au personnage avec courage, puisqu'il est mal armé, même s'il le fait en légitime défense. Pour ce dernier cas, le narrateur a choisi un détail psychologique curieux en montrant que la cause du coup final, est moins le courage en lui même qu'un inquiétude narcissique.
En conclusion, nous remarquons que ces différentes réactions et caractères sont représentatifs buts des romanciers selon les époques: pour Stendhal, mettre en scène un jeune héros qui ne peut réussir la carrière des armes, et dont le meurtre de Giletti lui vaudra l'épisode capital de la prison, pour Dumas, asseoir les qualités du personnage principal de son roman de cape et d'épée, pour Maupassant, montrer une autre façon d'arriver dans une société moins héroïque où règnent la manipulation et la dissimulation.
et méthode analytique:
Les trois textes du groupement soumis à notre étude sont des extraits de la Chartreuse de Parme de Stendhal, des Trois mousquetaires de Dumas et de Bel ami de Maupassant. Ces scènes de duel permettent de dévoiler, à cause du caractère dangereux de la situation de combat, certains traits de caractère des personnages principaux.
Dans le texte de Stendhal, Fabrice semble tout d'abord lâche, car quand il revient à lui après le premier coup porté par son adversaire Giletti, il "pr(end) la fuite en courant de toutes ses forces". Mais il semble plutôt que cela soit dû à une volonté de ne pas combattre pour ne pas tuer, comme le lui avait recommandé son ami l'abbé Blanès, d'autant plus qu'il n'est pas obligé ici à se battre en duel, vu que son adversaire n'est pas noble. La preuve qu'il est courageux ensuite est qu'il" se retourne vivement" au milieu de sa fuite, et se prépare à un combat, alors que les armes ne sont pas égales. Il est alors très adroit puisqu'il arrive malgré tout à vaincre son adversaire alors qu'il n'a qu'un couteau de chasse. Le trait de caractère le plus frappant est le fait qu'il se préoccuppe peu de son amante Marietta ni de sa santé, mais plutôt de son apparence, puisqu'il a tiré sa rage du fait qu'il ait eu peur d'être défiguré, et qu'il demande un miroir à la fin. Il serait donc égoiste et narcissique. Mais il est possible aussi qu'il ne veuille pas être démasqué par une blessure vu qu'il est prêtre et qu'il n'est pas sensé se battre, et peut pour cela avoir des problèmes dans sa carrière: en demandant le miroir il ferait donc plus preuve de prudence que de coquetterie.
Dans le texte de Dumas, d'Artagnan, le personnage principal, est allègre et bien élevé, il plaisante quand il s'excuse de ne pouvoir être tué trois fois et donc de ne pouvoir réparer sa faute, "payer sa dette" d'honneur aux trois hommes. Le narrateur dit de lui qu'il a un geste "cavalier", c'est à dire élégant, les préambules au combat montrent qu'il a un goût pour la mise en scène et qu'il semble bien sûr de lui. Ce personnage fait aussi preuve de bienveillance et de courtoisie en disant qu'il "verrait toujours avec regret le sang d'un aussi brave gentilhomme", il est flatteur et joueur, mais il ne le fait pas pour éviter le combat puisqu'il "croise le fer" dès qu'on lui en donne l'ordre. Il donne ainsi une impression d'aisance et d'élégance, et inspire au lecteur de la sympathie.
Dans l'extrait de Bel ami, le narrateur est moins clair sur les impressions du personnage et laisse deviner le lecteur, il utilise un point de vue interne pour décrire le combat, mais de facon assez neutre. Pourtant, quelques indices nous mettent sur la voie: quand il se répète le scénario, " Quand on commandera feu, j'élèverai le bras et je tirerai" et qu'ensuite il n'entend rien, on peut conclure qu'il est soit très concentré soit trop ému et troublé pour analyser la situation. En outre, le fait qu'il faille "lui enlever son arme qu'il tenait toujours serrée dans sa main", montre qu'il a reçu un choc assez fort et qu'il met du temps pour s'en remettre. Enfin, l'excès du bonheur qu'il ressent ensuite de n'être pas blessé confirme qu'il a vraiment eu peur pour sa vie. Il est ensuite vaniteux et bravache, quand il affirme que "ça ne lui a rien fait". Sa dernière question " Vous avez dû le voir, du reste?" pourrait montrer qu'il veut s'assurer auprès de ses proches que sa peur ne s'est pas trop fait voir.
En conclusion, alors que Fabrice et D'Artagnan apparaissent comme de vrais héros peu fragilisés psychologiquement par le combat, qui se payent le luxe de penser à leur beauté ou à leur courtoisie, le personnage de Maupassant est plus tendu et vaniteux, il est un héros plus médiocre.
remarque:
Certaines questions prêtent plus ou moins a l'étude comapartive et analytique: celui-ci etait plus partqie a traiter en analytique, mais d'autres, plus
généraux, peuvent être aisément traités de manière synthétique.